Après les mots, les actes. Les gouvernements chinois et russe vont commercer en yuans pour contourner le dollar. Une expérimentation qui devrait aussi avoir lieu avec le Brésil et qui concerne déjà plusieurs pays.
La Chine continue à vouloir imposer sa monnaie dans les échanges internationaux. Bien qu’elle son cours ne soit pas libre et toujours contrôlé par l’Etat, celle-ci est déjà pourtant utilisée dans les échanges commerciaux avec plusieurs pays (Argentine, Bélarus, Corée du Sud, Malaisie) et Hong Kong. Bientôt, il en sera de même avec la Russie et ce devrait être aussi le cas avec le Brésil dans un avenir proche. Le mécanisme est de permettre à des entreprises de ces pays de pouvoir payer en yuans les achats qu’elles font en Chine en empruntant la devise chinoise auprès de leurs banques centrales.
Bien que ces opérations soient pour l’instant limitées, elles démontrent la volonté de la Chine de s’imposer comme puissance financière grâce à sa formidable croissance économique de ces dernières années et d’imposer le yuan comme une monnaie internationale et, à terme, comme un concurrent du dollar. Reste qu’il s’agit encore de gestes symboliques car Pékin ne veut et ne peut jouer contre le dollar tant elle possède d’avoirs dans la monnaie américaine dans ses réserves de devises. Mais ces symboles n’en demeurent pas moins forts, se réalisant avec des pays qui ont tous émis la volonté de vouloir sortir de la domination du dollar comme unique monnaie de réserve mondiale. Les spécialistes estiment néanmoins que la suprématie de ce dernier ne pourra pas être remise en cause sérieusement avant de nombreuses années.
Alexandre Vatimbella
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