Comme elle en a l’habitude, la Chine a réagi aux sanctions américaines contre ses pneus en menaçant des mêmes mesures les pièces détachées automobiles et la volaille en provenance des Etats-Unis.
La contre-attaque chinoise aux sanctions annoncées par le Président américain, Barack Obama, sur les pneus produits en Chine, sous forme d’une forte augmentation des droits de douane, ne s’est pas fait attendre. Il faut dire que la Chine applique dans ce domaine le fameux principe «œil pour œil, dent pour dent». Après avoir contesté durement cette mesure, le gouvernement de Pékin a annoncé avoir ouvert une enquête antidumping contre les pièces détachées automobiles et la volaille américaines importées en Chine en se réservant le droit de porter l’affaire devant l’OMC (Organisation mondiale du commerce) comme elle a décidé de le faire pour les sanctions américaines. A quelques jours de la réunion du G20 de Pittsburgh (Etats-Unis), les 24 et 25 septembre, où les deux pays seront au centre de discussions autour d’un nouvel ordre économique mondial et de la meilleure manière de relancer la mondialisation, cette affrontement n’augure guère d’une entente des deux superpuissances, notamment en matière de lutte contre le protectionnisme que, pourtant, les deux pays affirment sans relâche combattre afin d’éviter un repliement sur soi. Un repli qui serait un frein extrêmement dangereux pour la croissance mondiale et la sortie de la crise économique et financière actuelle même si le plus dur semble passé. D’autant que les mesures fiscales et les subventions plus ou moins cachées pullulent dans tous les pays du monde ce qui pourrait amener à ce que chaque gouvernement prenne des décisions protectionnistes concernant une palette de produits étrangers. Mais il est vrai que la Chine, où le tissu industriel est encore dominé par les entreprises publiques, a souvent usé et abusé de ces «incitations» ces dernières années et qui ont été dénoncées par les Etats-Unis, l’Union européenne et le Japon même si elles ont permis dans le même temps aux consommateurs de ces pays de pouvoir acheter des produits à bas prix et donc d’avoir un meilleur confort matériel.
Alexandre Vatimbella
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