La quatrième session plénière du XVII° congrès du PCC a été l’occasion pour les dirigeants chinois d’affirmer sans ambages que leur seule préoccupation était de maintenir coûte que coûte leurs efforts pour une reprise économique durable. Une position qui recèle bien des dangers.
Les autorités communistes chinoises demeurent inquiètes sur la durabilité de la reprise économique du pays. C’est ce qui ressort des débats de la dernière session plénière du Comité de central du Parti communiste. Celui-ci a ainsi fait le «serment» de tout mettre en œuvre afin de garantir une croissance économique au pays. Ce sera même sa tâche principale. Selon les termes même du communiqué publié à l’issue de la réunion qui parle de «continuer à maintenir un développement rapide et stable (…) considéré comme la première tâche économique».
Si l’on peut se féliciter du volontarisme des dirigeants chinois, celui-ci recèle également de nombreux dangers comme on peut s’en apercevoir en matière financière et immobilière. Ainsi, le gouvernement chinois est bien conscient des risques de bulles boursières et immobilières que son plan de relance a créé. Cependant, au lieu de calmer cette spéculation en restreignant l’accès au crédit, les autorités ont décidé de laisser ouvertes les vannes de l’argent facile tout en tentant d’en contrôler les dérapages. Un comportement périlleux qui pourrait avoir des résultats inverses à ceux espérés.
Mais, pour le gouvernement de Pékin, tout vaut mieux qu’une croissance atone qui pourrait avoir des conséquences dramatiques en matière sociale et mettre la légitimité du Parti communiste en cause, le pire des cauchemars des dirigeants. C’est donc une décision éminemment politique qui durera jusqu’à ce que la consommation intérieure et, surtout, les exportations redeviennent le moteur de la croissance du pays ce qui est encore loin d’être le cas actuellement.
Alexandre Vatimbella
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