La Russie va mal et son économie est encore plus sinistrée que prévue par la crise économique et financière mondiale. Du coup, les prévisions pessimistes sur sa récession étaient en-deça de la réalité…
10,9%, c’est le taux du recul sur un an du PIB de la Russie au second trimestre de cette année selon les statistiques que vient de publier Rosstat, l’organisme public des statistiques. Un résultat bien plus mauvais qu’escompté et qui plonge l’économie russe dans un marasme qui commence sérieusement à inquiéter les autorités du pays au premier rang desquelles le Président, Dmitri Medvedev. Désormais, le gouvernement prévoit un recul du PIB de 8,5% pour 2009 en espérant que ce chiffre ne sera pas largement dépassé. De même, celui indique que les taux de croissance d’avant la crise ne seront pas atteints avant quatre ou cinq ans. Au-delà de l’effondrement des prix des matières premières, première source de revenu du pays, et de l’absence quasi-totale d’une source alternative pouvant la compenser en partie, c’est la fermeture du crédit par les banques qui empêchent tout investissement dans l’économie du pays. Cette frilosité des banques est essentiellement due à leur peur des mauvaises créances qui s’ajouteraient à toutes celles qu’elles ont déjà dans leurs portefeuilles.
Jean-Louis Pommery
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