Le gouvernement indien accuse les Européens d’avoir bloqué ses médicaments génériques à destination des pays en développement et porte plainte devant l’OMC.
L’Inde vient de saisir l’OMC (Organisation mondiale du commerce) d’une plainte contre l’Union européenne. Elle accuse celle-ci de sciemment bloquer les médicaments génériques produits par ses laboratoires pharmaceutiques et en transit sur le territoire européen avant d’être envoyés dans les pays en développement qui ne peuvent se payer les originaux souvent produits par des laboratoires de l’Union européenne, des Etats-Unis ou du Japon. Elle a pris comme exemple, le blocage, pendant huit mois, sous prétexte de problèmes de brevets d’une cargaison de médicaments indiens par une demande du français Sanofi-Aventis et du suisse Novartis. Rappelons que l’industrie indienne des génériques est la première du monde et le principal fournisseur des pays en voie de développement, ce qui permet à leurs populations de pouvoir acheter certains médicaments qui leur seraient sinon inabordables. Mais cette production se fait souvent au détriment des lois en vigueur dans les pays occidentaux sur la protection des brevets qui est essentielle selon les laboratoires pharmaceutiques pour permettre à la recherche de trouver de nouvelles molécules et de rentabiliser les énormes investissements nécessaires pour parvenir à mettre sur le marché de nouveaux médicaments efficaces. A périodes répétées des controverses surgissent sur cette question à propos du sida, du cancer et d’autres maladies dont les traitements coûtent très chers, certains accusant les laboratoires de faire d’énormes bénéfices grâce à des prix prohibitifs et demandant des prix abordables au nom de la santé publique, d’autres les défendant au nom du modèle économique investissement dans la recherche-rentabilité des médicaments mis sur le marché-investissement dans la recherche.
Alexandre Vatimbella
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