En voulant lier son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce à celle du Kazakhstan et de la Biélorussie, Moscou s’est d’elle-même éloignée, une fois de plus de l’organisation internationale mais aussi, sans doute de l’OCDE.
«Comprenne qui pourra!» Tel semble être la réflexion de l’Union européenne devant les décisions incohérentes et incompréhensibles de la Russie vis-à-vis de son adhésion à des organisations internationales économiques et financières. Après son forcing pour entrer à l’OMC (Organisation mondiale du commerce) depuis un an alors qu’elle avait laissé traîner son adhésion pendant des années (et même indiquer à un moment que celle-ci n’avait aucun intérêt!), la Russie a de nouveau fait volte-face au moment même où l’Union européenne estimait qu’elle en serait membre avant la fin de l’année. Ainsi, Vladimir Poutine a lié l’adhésion de son pays à celle du Kazakhstan et de la Biélorussie, pays avec lesquels la Russie va signer un accord de libre-échange avant la fin de l’année et qui mettra plus d’un an avant d’être effectif. Du coup, l’adhésion à l’OMC est repoussée de plusieurs années d’autant que ni le Kazakhstan, ni la Biélorussie ne sont dans la situation d’entrer rapidement dans l’organisation. Mais cette annonce u Premier ministre russe remet sans doute en cause l’adhésion de son pays à l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) au moment où les négociations finales allaient démarrer à la demande de la Russie! Car cette adhésion était conditionnée à celle de l’OMC. La volonté de la Russie dans cette affaire est difficile à comprendre et n’agit en tout cas pas pour donner une image responsable du gouvernement russe.
Louis-Jean de Hesselin
© 2009 LesNouveauxMondes.org