Les autorités indiennes se disent prêtes à relancer le cycle de Doha pour aboutir à un accord de libre-échange même si leurs positions ne semblent guère avoir évolué.
L’Inde a une nouvelle fois réitéré sa volonté de faire aboutir les négociations du cycle de Doha à l’OMC (Organisation mondiale du commerce) afin de signer un accord international de libre-échange. On sait que les discussions ont achoppé sur les questions agricoles, les pays émergents demandant aux pays riches de cesser leurs subventions à leurs agriculteurs alors qu’ils prétendent devoir protéger les leurs en fermant leurs marchés. Les Etats-Unis et l’Union européenne ont répondu que l’abandon de leurs subventions devait avoir comme contrepartie l’ouverture des marchés des pays émergents. Mais la volonté de l’Inde de relancer les négociations ne va pas de pair avec un changement de position. Ainsi, le nouveau ministre indien du Commerce et de l’Industrie, Anand Sharma, a déclaré que les pays émergents avaient «la nécessité de répondre aux besoins de leurs millions d’agriculteurs», ajoutant qu’il est «prématuré d’appeler l’Inde ou d’autres pays émergents comme le Brésil ou l’Afrique du sud à ouvrir davantage leur marché aux importations de biens et de services étrangers». D’où, sans doute, peu de chance d’aboutir à un accord…
Louis-Jean de Hesselin
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