Le communiqué final du sommet du G8, transformé en G14, se prononce pour une reprise économique équilibrée, un rejet des mesures protectionnismes et de dumping, un assainissement du système bancaire et une économie verte.
Dans le communiqué final du sommet du G8+6 (G14) de l’Aquila en Italie, les pays riches et émergents ont définis leurs priorités pour les mois à venir. Ils souhaitent ainsi une reprise de l’économie mondiale qui soit «équilibrée, équitable et durable au bénéfice de tous, notamment des plus vulnérables». En outre, ils ne veulent pas entendre parler de protectionnisme en indiquant que «nous résisterons au protectionnisme et encouragerons l’ouverture des marchés pour les échanges et les investissements». De la même façon, ils veulent éviter de faire du dumping de leurs économies nationales par la manipulation de leurs monnaies en s’abstenant «d'effectuer des dévaluations concurrentielles de nos monnaies» et en favorisant «un système monétaire international stable et qui fonctionne bien». En ce qui concerne le secteur bancaire et du crédit, ils se disent favorables à une «réorganisation du secteur bancaire de certains pays» et à une «reprise du crédit sur des bases saines» dont notamment une «reprise solide et équilibrée de l’épargne privée nationale».
Du côté de l’environnement, même si les pays se prononcent pour mettre en place une économie «verte» et même s’ils ont établi des buts en matière de lutte contre le réchauffement climatique (limiter le réchauffement climatique à 2°C par rapport à l'ère préindustrielle, réduire de 50% les émissions de gaz à effet de serre dans le monde et de 80% dans les pays développés à l'horizon 2050), la manière de mettre en œuvre ce programme n’a pas été décidé, plusieurs pays se montrant très réticents sur ces objectifs qu’ils estiment irréalistes.
En matière de commerce mondial, les pays souhaitent une relance des négociations du cycle de Doha à l’OMC (Organisation mondiale du commerce) pour parvenir à une «conclusion ambitieuse et équilibrée» en 2010. Pour éviter l’engluement actuel de ces négociations, ils veulent mettre en place «la transparence et la compréhension commune des résultats (…) obtenus jusqu'à présent» et envisagent une réunion de leurs ministres du Commerce avant le prochain sommet du G20 à Pittsburgh aux Etats-Unis le 24 septembre prochain.
Jean-Louis Pommery
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