Dans un pays où les séparatismes et les guerres intestines ont gangréné l’histoire, les militaires se veulent une force de stabilité et de garante de l’unité nationale. Jusqu’à prendre le pouvoir en cas de crise?
L’armée chinoise ne veut pas faire du maintien de l’ordre mais elle se veut partie prenante de l’unité nationale selon le chercheur américain Andrew Scobell, professeur à la Bush School of Government and Public Service (Texas University). Celui-ci a indiqué, lors d’une intervention à l’IFRI (Institut français des relations internationales) que l’armée était attentive à l’ouverture démocratique du pays si celle-ci ne remet pas en cause son unité mais qu’elle voulait accompagner le développement économique et l’ouverture du pays en la matière. Néanmoins l’armée ne veut pas être utilisée par le Parti communiste en place comme une force de répression face au peuple. Elle a très mal vécue les événements de la Place Tienanmen en 1989 où elle a du tirer sur la foule des étudiants. En revanche, lors des troubles au Tibet et, en ce moment, dans la province du Xinjiang (Ouest) où les Ouïghours à majorité musulmane manifestent contre Pékin, elle n’hésite pas à intervenir sans état d’âme en appui de la police au nom de l’unité du pays.
Alexandre Vatimbella
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