Lors d’une visite du ministre français du Budget à Pékin, les deux pays ont déclaré vouloir s’attaquer aux contrefaçons de manière plus intensive et globale.
Serait-ce une nouvelle déclaration de bonne intention suivie de peu d’effets concrets? En tout cas, la volonté réaffirmée de la Chine de lutter de concert avec la France contre les contrefaçons a du faire plaisir à Eric Woerth, le ministre français du Budget, qui faisait une visite en Chine récemment. Mais si la Chine a rappelé tout son arsenal en la matière (télé-enregistrement des marques, amendes et procédures pénales contre les faussaires) et les nouvelles mesures (contrôles douaniers renforcés, mis en place d’une «cyber-douane» sur internet) ainsi que l’élargissement des produits concernés (médicaments, pièces de rechange, téléphones portables, jeux vidéos, entre autres) le problème est que la législation en vigueur est rarement appliqué sauf opérations coup de poing largement médiatisées par les autorités de Pékin afin de montrer leur bonne volonté en la matière, bonne volonté à laquelle de nombreux pays occidentaux ne croient guère… Reste que, dans les années à venir, la Chine devra réellement prendre ce problème à bras-le-cœur si elle veut convaincre les autres pays de son évolution en tant que grande puissance économique responsable. Elle devra ainsi faire le même chemin que du faire les Etats-Unis à la fin du XIX° siècle. Ce n’est qu’à ce prix qu’elle deviendra crédible aux yeux des acteurs de la globalisation.
Alexandre Vatimbella
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