Comme toutes les activités, celles des services informatiques délocalisés connaît une année difficile en Inde sur fond de crise économique et financière mondiale.
L’association indiennes des services et logiciels informatiques, Nasscom, estime que la croissance des activités délocalisées en Inde en la matière sera seulement de 4% en 2009 et pourrait se monter à 7% en 2010. Au-delà des répercussions directes de la crise économique et financière mondiale sous forme d’une baisse d’activité, il faut prendre aussi en compte la relocalisation de certains services par les entreprises des pays riches, principale menace pour les entreprises indiennes, voire une nouvelle délocalisation dans des pays à plus faibles coûts. De leur côté, les grandes entreprises indiennes du secteur, Infosys, Wipro et Tata Consultancy ont vu leurs résultats entamés par ce ralentissement et certaines ont même mis en place des plans sociaux.
2009 est l’année de départ de la réforme su système médical chinois bien mal en point. Celui-ci passe, en autre, par une nouvelle organisation des structures de soins.
Lancé cette année, la réforme médicale va être une des principales tâches de l’administration chinoises ces trois prochaines années afin de mettre en place un système qui donnera toute sa mesure en 2020 en couvrant alors l’ensemble de la population de manière acceptable. Pour ce faire, outre la couverture accordée à six millions de retraités de l’administration ainsi qu’à 72 millions de personnes supplémentaires ce qui portera le nombre de personnes couvertes à 390 millions à la fin de l’année, il s’agira, en 2009, de redessiner la carte des structures de soins. Celui sera organisé avec, en haut de la pyramide, une centaine d’hôpitaux d’Etat dans les douze plus grandes villes de la Chine. En dessous, on trouvera 986 hôpitaux de niveau de district puis 3.549 hôpitaux de niveau de bourg et 1.154 dispensaires de quartiers. Les normes de construction des édifices nouveaux doivent être publiées dans le cours de cette année.
Après des semaines de hausse, les bourses chinoises ont connu de fortes baisses alors que les analystes estiment que la hausse a été trop rapide avec des valeurs surcotées. Et la crainte de l’explosion d’une bulle revient.
L’Indice composite de la Bourse de Shanghai a perdu 5% et près de 170 points, l’indice component de la Bourse de Shenzen a perdu 5,54% et près de 800 points tandis que l’indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong été en recul de près de 2,3% et de près de 470 points. Est-ce l’annonce que la bulle boursière chinoise risque d’exploser dans les jours ou les semaines qui viennent? Pour les analystes, il s’agit plutôt et pour l’instant d’une salutaire correction. L’argent qui a afflué ces derniers temps sur les places financières de la Chine était largement spéculatif et une partie provenait des grandes largesses du plan de relance mis en place par le gouvernement de Pékin. Les hausses très fortes qu’ont ainsi connues Shanghai, Hong Kong et Shenzen ont été beaucoup trop rapides et, surtout, ne correspondent pas à l’état de l’économie réelle ni en Chine - où les inquiétudes demeurent malgré une reprise de la croissance que certains estiment artificielle pour une part – ni, a fortiori, dans le monde. On a ainsi vu des valeurs boursières atteindre des sommets, surévaluant largement les sociétés et leurs activités. Pour savoir si cette baisse très forte est l’annonce d’un repli, voire de l’explosion d’une bulle ou s’il s’agit d’un simple accident, il va falloir attendre les cotations de demain et, plus sûrement, des prochains jours. Néanmoins, les 5% perdus par la Bourse de Shanghai sont un avertissement sans frais sur des extravagances qui peuvent se payer cash si l’écart entre l’état de l’économie et la spéculation continue de se creuser.
Prenant la parole lors de l’ouverture de la session du premier «dialogue stratégique et économique» entre les Etats-Unis et la Chine à Washington, le président américain a rappelé l’importance de la relation entre les deux pays qui sont les deux grandes puissances de ce début de XXI° siècle.
Avant de se rendre en Chine en novembre prochain en voyage officiel, Barack Obama a saisi l’occasion de la première réunion du «dialogue stratégique et économique» entre la Chine et les Etats-Unis qui se tient tous les six mois (et qui prend la suite du dialogue stratégique et du dialogue économique mis en place durant l’ère Bush) pour faire un discours remarqué sur les relations entre les deux pays qui, selon lui, vont «façonner le XXI° siècle».
Dans ce cadre, le Président des Etats-Unis a souhaité que les échanges et la coopération entre son pays et la Chine portent sur de nombreux sujets et plus particulièrement la relance économique, la lutte contre le réchauffement climatique, la prolifération nucléaire et les menaces terroristes transnationales.
En ce qui concerne la relance économique, les Etats-Unis veulent établir une relation de confiance avec leur premier fournisseur et leur premier créancier et espèrent que le vaste marché chinois va s’ouvrir aux entreprises américaines alors que de forts soupçons de protectionnisme pèsent sur la Chine. Pour ne pas envenimer les relations entre les deux pays, Washington n’évoque plus de manière aussi forte ses critiques vis-à-vis de la sous-évaluation du yuan qui permet à Pékin de doper ses exportations notamment aux Etats-Unis. De leur côté, les autorités chinoises ont décidé de jouer le jeu du dollar, malgré une rhétorique en faveur d’une nouvelle monnaie de réserve, tout en demandant au gouvernement américain de leur garantir que celui-ci ne sera pas sacrifié sur l’autel de la reprise économique alors que la majorité des réserves de change chinoise sont libellées en devise américaine.
L’intérêt des deux pays qui sont les deux premières puissances économiques (la Chine devrait occuper la deuxième place avant la fin de l’année en dépassant le Japon) est de s’entendre et de développer une coopération qui aura une incidence sur l’économie mondiale. L’arrivée de Barack Obama à la présidence américaine avait suscité une certaine crainte chez les dirigeants chinois par les discours de campagne de celui qui était alors le candidat démocrate et qui fustigeait la concurrence déloyale de l’Empire du Milieu en matière commerciale. Mais la confiance a été rétablie avec le voyage d’Hillary Clinton à Pékin dès sa nomination comme secrétaire d’Etat puis la rencontre entre Hu Jintao, le Président de la Chine, et Barack Obama en avril au sommet du G20 de Londres. Alors que Pékin avait regretté de départ de Georges W Bush, il semble désormais que la Chine se félicite de l’esprit de coopération de l’Administration Obama. Reste que les divergences sont nombreuses et que les sujets de discussions sont très nombreux. Mais, au moins, cela se fait, pour l’instant, dans un esprit de confiance.
A noter que ce dialogue est conduit part le conseiller d'Etat chinois Dai Bingguo et la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton qui coprésident «la voie stratégique», tandis que le vice- Premier ministre chinois Wang Qishan et le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner coprésident «la voie économique». Ouvert lundi à Washington, le dialogue s’achève aujourd’hui.
Que ce soit à Shanghai, Shenzen, Hong Kong ou, dans une moindre mesure, Taipeh, les places financières chinoises connaissent des hausses importantes dont certains analystes estiment qu’elles ne sont que les conséquences d’une bulle financière prête à éclater.
L’indice Hang Seng de Hong Kong à plus de 20.000 points, l’Indice composite de Shanghai à près de 3.500 points, l’indice Twii de Taipeh à plus de 7.000 points et l’indice component de Shenzen pas loin des 14.000 points, les Bourses chinoises sont en pleine forme témoignant d’un optimisme des investisseurs chinois, notamment de tous les petits porteurs, mais aussi d’une menace de bulle financière qui pourrait, en éclatant dans les prochains mois, faire beaucoup de mal au système financier de la Chine. Car une partie des sommes allouées pour le plan de relance de l’économie chinoise dont beaucoup estiment qu’il a permis un redémarrage de la machine productive du pays est allée à la spéculation boursière ce qui a fait grimper les indices des différentes places financières chinoises. Du coup, les experts sont attentifs et se demandent si ces hausses vont se pérenniser ou si l’on va assister à un retour du bâton que la Chine a déjà connu, ses marchés manquant encore de maturité.