Alors que Fiat était donné favori il y a quelques semaines, c’est le duo Magna-Sberbank qui a pris le contrôle du constructeur allemand anciennement détenu par General Motors.
En acquérant 35% d’Opel, la banque russe Sberbank a fait une bonne affaire mais aussi a pris un gros risque. Appartenant en partie à l’Etat russe l’établissement bancaire, associé avec l’équipementier canadien Magna et avec l’aide du constructeur automobile russe Gaz, engage en effet la crédibilité de la Russie sur des rachats d’entreprises occidentales de premier plan. Et la réussite de cette prise de contrôle conditionnera sans doute, à l’avenir, d’autres acquisitions du même genre. Pour certains observateurs, l’Etat russe qui contrôle en partie la banque ne pourra pas se permettre un échec et cela est un gage, sinon de sérieux, en tout cas de sécurité pour Opel que le géant américain General Motors, dorénavant en faillite, ne pouvait plus garder dans son giron et pour qui l’Etat allemand cherchait un repreneur solide qui garantisse l’emploi en Allemagne. Le constructeur allemand pourrait être également d’un grand secours pour l’industrie automobile russe qui a du mal à se moderniser et à concurrencer les modèles européens et japonais. Ainsi, la technologie d’Opel pourrait faire progresser beaucoup plus rapidement Gaz.
Louis-Jean de Hesselin
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