La première communication du nouveau gouvernement indien au Parlement prévoit que les difficultés économiques vont encore continuer en 2009.
«L'année budgétaire en cours devrait voir un ralentissement de la croissance due à la récession mondiale.» Tel est le sombre pronostique que la Président de l’Inde, Pratibha Patil, a lu devant le Parlement, dans un discours écrit par le Premier ministre, Manmohan Singh, comme le veut la coutume. Toujours selon ce discours, l’Inde doit «immédiatement et en tout premier lieu» se concentrer «sur la gestion de l'économie pour contrecarrer les effets du ralentissement mondial en mettant sur pied des mesures sectorielles et macroéconomiques». Dans cette optique, la Présidente de la république a expliqué qu’il fallait un plan de relance notamment pour mettre en place les infrastructures nécessaires à un développement durable du pays. Mais, si tout le monde estime que celles-ci sont absolument indispensables à l’économie indienne, beaucoup pensent que les finances de l’Etat ne sont pas en capables de supporter de telles dépenses. D’autant que le gouvernement indien compte aussi se pencher sur les plus de 700 à 800 millions d’Indiens qui vivent dans la précarité et qui sont les grands oubliés de la croissance de ces dernières années. Pour ce faite, il va falloir construire des logements sociaux et assurer aux ruraux un revenu minimum acceptable. Dans ce cadre, le gouvernement veut généraliser le NREG, le programme de garantie nationale d'emploi en milieu rural qui assure depuis quatre ans au moins 100 jours de travail par an aux foyers pauvres des campagnes ou leur équivalent monétaire.
Jean-Louis Pommery
© 2009 LesNouveauxMondes.org