Le processus électoral de l’Inde parvient à son terme. Mais l’absence de clair vainqueur qui est pronostiquée devrait être un handicap pour le pays au moment où sévit une crise économique et financière mondiale.
Alors que l’on connaîtra dans quelques jours les résultats des élections législatives indiennes qui se sont étalées – importance du territoire et de la population oblige – sur plus d’un mois, les premières indications grâce notamment aux sondages sortie des urnes ne sont guère encourageantes pour la situation économique du pays. Même si le temps de l’élection permet une croissance économique par les dépenses occasionnées par la tenue du scrutin et de la campagne et, surtout, par l’argent distribué à tout va aux électeurs (!), les lendemains électoraux chanteront sans doute moins. En effet et comme prévu, les deux grands partis nationaux, les deux seuls à être présents sur tout le territoire de l’union indienne, le Parti du congrès actuellement au pouvoir et la parti d’opposition nationaliste BJP ne représenteront sans doute pas à eux deux pas la moitié des sièges au Parlement du pays. Une situation de plus en plus fragmentée d’élections en élections et qui oblige le parti arrivé en tête à de longues tractations afin de former une majorité avec des partis régionaux importants mais aussi avec de petits partis qui font évidemment monter les enchères. Et, en cette période de crise économique et financière mondiale où l’Inde a du mal à faire redémarrer sa machine économique, les multiples concessions clientélistes qui vont avoir lieu risquent de ne pas aller dans le sens de l’efficacité.
Jean-Louis Pommery
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