Retrouvailles et déclarations de bonnes intentions ont été les résultats les plus tangibles de la réunion de Prague entre l’Union européenne et la Chine cette semaine. Les questions commerciales et d’environnement ont, en revanche, montré les désaccords entre les deux parties.
Wen Jiabao, le Premier ministre chinois, avait décidé de faire le déplacement à Prague pour le sommet Union européenne-Chine qui marquait symboliquement la fin de la brouille entre Chinois et Européens après l’annulation du précédent sommet pour cause de rencontre entre Nicolas Sarkozy et le Dalai Lama et alors que la France présidait l’Union et que la réunion aurait du avoir lieu sur son territoire. Cette fois-ci, les représentants chinois ont eu, face à eux, José Manuel Barroso, le Président de la Commission européenne et le Président tchèque, Vaclav Klaus.
Ce sommet était plus particulièrement consacré aux problèmes d’environnement et commerciaux. Dans ce dernier secteur, la Chine a voulu rassurer ses partenaires européens inquiets après qu’Eurostat, l’organisme chargé des statistiques en Europe, ait publié des chiffres très mauvais pour eux sur le commerce entre la Chine et les vingt-sept pays de l’Union avec un déficit global de leurs balances commerciales de 169 milliards d’euros en 2008. Ainsi, Wen Jiabao a confirmé l’envoi d’une délégation commerciale chinoise en Europe pour conclure d’importants contrats d’achats. Reste que la Chine fait de plus en plus pressions sur l’Union européenne pour que celle-ci lui reconnaisse le statut d’économie de marché pendant que les Européens demandent d’abord à la Chine de libéraliser son marché intérieur en éliminant les barrières protectionnistes.
En matière d’environnement, José Manuel Barroso a demandé à la Chine de prendre toute sa part dans les prochaines réunions sur le climat en baissant ses émissions à effet de serre. Mais Wen Jiabao lui a répondu que la Chine était encore une économie en voie de développement et que c’était d’abord aux pays riches de faire l’effort de réduire leur pollution.
Ces deux sujets sensibles plus les sujets sur le Tibet et la Birmanie ont montré que si les relations Chine-Union européenne se sont normalisées, elles ne sont pas encore au beau fixe…
Alexandre Vatimbella
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