Une superpuissance économique se doit d’avoir une place financière digne de ce nom. C’est pourquoi les autorités chinoises ont décidé que Shanghai doit devenir l’égal de New York et de Londres. Dans un premier temps…
Shanghai doit devenir une des trois premières places boursières du monde. C’est en tout cas le vœu des autorités chinoises qui estiment que le pays ne peut se développer que s’il possède une place financière digne de ce nom, c’est-à-dire capable de financer la deuxième ou troisième économie de la planète à l’horizon 2020.
Pour ce faire, la Bourse de Shanghai devra se mettre aux standards des bourses des pays riches a indiqué Zhou Xiaochuan, gouverneur de la Banque centrale chinoise, la Banque populaire de Chine. Ainsi, selon lui, «les règlements, qui incluent le système légal ainsi que les systèmes de comptabilité, de gestion des entreprises et d'introduction en bourse, devront être modifiés en fonction des normes internationales». Comme l’explique l’agence de presse officielle chinoise, Xinhua, «afin de réaliser cet objectif, les autorités doivent améliorer les infrastructures et le réseau d'information, ainsi que modifier les règles fiscales, l'accès au marché, et les méthodes de recrutement des jeunes talents». Pour ce faire, la Chine compte sur l’expérience de la Bourse de Hong Kong.
Cette volonté réaffirmée de faire de Shanghai une place boursière de premier plan intervient au moment où la World Federation of Exchanges (WFE), la fédération des bourses mondiales, a publié ses derniers chiffres montrant que la Bourse de Shanghai a dépassé, en capitalisation de sa cote, celle de Londres. Une preuve, s’il en était besoin, de la montée en puissance de la Chine en matière financière.
Alexandre Vatimbella
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