Cela fait des années que la Russie a posé sa candidature à l’Organisation mondiale du commerce. Alors que la Chine et d’autres pays y ont été admis depuis, les négociations traînent en longueur du fait des deux parties.
On se rappelle qu’il n’y a pas si longtemps, lorsque la manne du pétrole et du gaz enrichissait la Russie, cette dernière avait déclaré que son adhésion à l’OMC (Organisation mondiale du commerce) n’était pas une priorité. Cette position officielle venait autant de la nouvelle position économique de la Russie avec ses milliards de dollars dans ses coffres que d’une volonté de faire valoir ses spécificités dans son adhésion. Car c’est bien à cause de ces dernières que les négociations pour son adhésion en tant que membre à part entière achoppent depuis des années. D’un côté, les membres de l’OMC veulent que la Russie se conforme aux règles générales alors que la Russie fait valoir sa singularité tout en affirmant que celle-ci se résorbera grâce à son développement économique.
Toujours est-il que depuis un an, la Russie est de nouveau désireuse d’adhérer à l’OMC le plus vite possible mais que les négociations avancent à petits pas. Selon le négociateur russe, l’adhésion devrait avoir lieu avant la fin de l’année. Dans le même temps et pour rappeler l’impatiente russe, le président Dmitri Medvedev s’est étonné de cette lenteur en déclarant que «la Russie est prête à adhérer dans des conditions normales, non discriminatoires. Ce processus traîne en longueur et cela nous irrite. (…) Nous ne faisons pas un drame parce que le processus traîne en longueur. Le principal est que cela ne devienne pas une histoire sans fin.»
Jean-Louis Pommery
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