Les relations américano-russes vont-elles être totalement refondées avec l’arrivée de Barack Obama à la Maison blanche ? C’est ce que l’on espère à Washington et Moscou.
Le ton a vraiment changé entre Moscou et Washington depuis l’arrivée de Barack Obama à la Maison blanche. D’abord sceptiques sur les intentions du nouveau président américain, les autorités russes avaient envoyés quelques signaux de bienvenue au nouveau président américain tout en se rappelant ses discours sur la présence de Etats-Unis dans les anciennes démocraties de l’Est. Mais la réelle volonté de l’Administration Obama d’ouvrir une ère nouvelle dans les relations avec la Russie, affichée notamment par la secrétaire d’Etat Hillary Clinton lors de sa visite à Moscou par son expression de «remise à zéro», ont rassuré Dmitri Medvedev et Vladimir Poutine. Ainsi, le président russe Medvedev a déclaré, «j'espère que ce terme surprenant de ‘remise à zéro’ apparu après la rencontre entre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton (...) va effectivement refléter l'essence des transformations que nous aimerions voir se produire». Une première indication en sera fournie en avril prochain lors de la rencontre entre Dmitri Medvedev et Barack Obama en marge du sommet du G20 à Londres. Car les questions qui fâchent demeurent, notamment sur la volonté de Moscou de jouer un rôle international de stabilisation, du côté américain, alors que les Russes ont l’impression que les Etats-Unis ne veulent pas que leur pays redevienne une puissance importante. Reste que la crise économique et financière mondiale a rapproché les deux anciens rivaux de la guerre froide parce que les Etats-Unis ont besoin de la Russie dans le concert des nations pour sortir de cette période délicate et la Russie, qui vit une période économique très difficile, doit réintégrer ce même concert des nations pour s’en sortir. Sans oublier une volonté commune de lutter contre le terrorisme que les néoconservateurs de Washington avait fait capoter du temps de George W. Bush malgré les bonnes intentions affichées alors par Vladimir Poutine.
Alexandre Vatimbella
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