Le ton des gouvernants russes a changé. Désormais, ils reconnaissent toute l’importance de la crise qui frappe le monde et leur pays en essayant de rassurer la population et en annonçant des mesures de soutien à l’activité économique.
Le nouveau plan de relance russe que vient d’annoncer par Vladimir Poutine sera de près de vingt milliards de dollars selon le chiffrage du ministre des Finances, Alexeï Koudrine. Il comprendra une baisse de l'impôt sur les bénéfices, une baisse des impôts locaux sur les PME, une revalorisation des retraites, une augmentation des indemnités chômage et une aide de près de deux milliards de dollars afin de prévenir les faillites de nombreuses entreprises travaillant dans le secteur militaire. De même, le Premier ministre russe a assuré ses concitoyens que leurs économies étaient en sécurité dans les banques et que les personnes ayant investi dans l’immobilier ne perdraient pas leurs investissements. Mais le ton et les propos de Vladimir Poutine sont désormais sans équivoque sur la gravité de la crise économique et financière qui frappe le pays. « La crise actuelle ressemble à un cataclysme », a-t-il ainsi expliqué. Toute l’énergie de l’équipe au pouvoir va être, dans les semaines et les mois à venir, d’éviter qu’elle ne ressemble à la débandade de l’après communisme au début des années 90 et à la crise bancaire et financière qu’a connue la Russie en 1998 et de sinistre mémoire dans la population.
Jean-Louis Pommery
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