Selon les autorités russes, la crise devrait durer deux ans sans déstabiliser le pays. Mais les recettes fiscales devraient fondre tout comme les réserves de la banque centrale.
Pour Dmitri Medvedev, le Président russe, la situation économique du pays est grave mais pas désespérée d’autant que les récentes années ont permis d’assainir la situation. Il ne prévoit donc pas des mouvements sociaux de grande ampleur qui pourraient déstabiliser le régime. De son côté, le représentant de la Russie au G8 (les sept pays les plus riches du monde plus la Russie) a estimé que la crise devrait durer deux ans, le temps pour les matières premières, principales richesses du pays, de retrouver un niveau satisfaisant. De même, les réserves en devises accumulées ces dernières années devraient être suffisantes pour cette période et le rouble, chahuté ces derniers temps, devrait retrouver une certaine stabilité. Si cela ne suffisait pas, il devra y avoir, selon lui, de nouvelles mesures d’adaptation. Dans le même temps, le ministre des Finances, Alexeï Koudrine a estimé que les recettes fiscales seraient cette année inférieures de 42% à celles prévues initialement et que le déficit budgétaire s’élèvera en conséquence à 8% du PIB (rappelons que ce sera plus de 12% aux Etats-Unis).
Jean-Louis Pommery
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