Annoncé par la presse du monde entier et espéré par les milieux économiques, le nouveau plan de relance du gouvernement chinois de plus de 1.000 milliards de dollars n’a pas été au programme du discours de Wen Jiabao lors de l’ouverture de la session annuelle de l’Assemblée du Peuple.
Contrairement à ce qu’avais annoncé la presse internationale, la Chine ne va pas lancer un plan de relance d’un montant de 1.000 milliards de dollars. L’annonce devait en être faite officiellement lors du discours d’ouverture de la session annuelle de l’Assemblée du Peuple du Premier ministre chinois, Wen Jiabao. Or celui-ci n’a rien annoncé de ce genre se bornant à répéter les déclarations des officiels de ces dernières semaines selon lesquelles la Chine doit faire face à «des défis sans précédent» et que la croissance sera de 8% en 2009 contrairement à ce que prédisent tous les experts indépendants du pouvoir et les organismes économiques internationaux, de la Banque mondiale au Fond monétaire international. «Tant que nous adopterons et appliquerons les bonnes politiques et les mesures appropriées, nous serons capable d'atteindre cet objectif», a-t-il ainsi affirmé
Il a en outre rappelé que le plan de 465 milliards de dollars de dépenses sur deux ans serait suffisant pour amorcer la reprise de l’économie. Une annonce qui a déçu les milieux économiques internationaux qui avaient espéré que la Chine mette en route un nouveau plan de relance beaucoup plus ambitieux et beaucoup plus lisible. En effet, la plupart des mesures de relances adoptées sont en fait d’anciennes mesures incluses dans le plan de relance et beaucoup d’entre elles devront être financées par les provinces et les entreprises sans que l’on sache, pour l’instant, comme cela se réalisera concrètement.
Wen Jiabao a confirmé, d’autre part, la volonté du gouvernement de rééquilibrer les revenus entre les villes et les campagnes. De même, il a rappelé que le pouvoir en place se préoccupait de la vie quotidienne de ses citoyens : «plus le moment est difficile, plus il nous faut nous occuper des conditions de vie de la population et veiller à l'harmonie et à la stabilité de la société». Reste à savoir si ces déclarations de bonnes intentions suffiront à éviter la grogne sociale qui demeure la hantise du gouvernement et du Parti communiste.
Alexandre Vatimbella
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