Comme en Russie, la Chine devrait échanger du pétrole contre du crédit au Brésil. Et elle ne compte pas s’arrêter là pour sécuriser ses besoins en matières premières.
Après avoir prêté 25 milliards de dollars à deux sociétés publiques russes – Rosneft et Tansneft – en échange d’un contrat d’approvisionnement en pétrole, la Chine devrait faire de même dans les semaines qui viennent au Brésil avec la société publique Petrobras. En échange de la fourniture de 60.000 à 100.000 barils par jour, le gouvernement chinois prêtera dix milliards de dollars à l’entreprise brésilienne. Ce contrat devrait être signé prochainement. Cette somme permettra à Petrobras de financer ses explorations pour la découverte et l’exploitation des nouveaux gisements notamment ceux, très importants, aux larges de ses côtes. Quant à la Chine, elle continue à sécuriser ses approvisionnements en matières premières mais aussi à pousser ses pions diplomatiques. Ce qui est nouveau, c’est qu’elle s’attaque à l’Amérique latine (Brésil, Mexique, Costa Rica, etc.), arrière-cours traditionnelle des Etats-Unis.
Jean-Louis Pommery
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