La situation de l’économie russe se détériore un peu plus chaque semaine. Les derniers chiffres du chômage en sont la preuve. Et Moscou n’hésite plus à parler d’une possible récession en 2009.
Semaines après semaines, les mauvaises nouvelles frappent l’économie russe. Derniers en date, les chiffres du chômage dont on estime, selon les sources, qu’ils ont augmenté de 500.000 à un million de demandeurs d’emploi au cours du mois de décembre (Rosstat, l’institut des statistiques russe parle de 500.000 alors que le département de l’emploi parlait d’un million quelques jours plus tôt…). La baisse des prix du gaz et du pétrole – dont la Russie a été le premier producteur en 2008 devant l’Arabie Saoudite -, la fuite des capitaux, le taux d’endettement des entreprises russes continuent à saper l’économie du pays. Du coup, le gouvernement russe évoque maintenant clairement le risque de récession dont ont déjà parlé les organismes internationaux, en particulier la Banque mondiale qui table sur une croissance négative de 0,2% en 2009. Ainsi, Alexeï Koudrine, vice-premier ministre et ministre des Finances a reconnu que la Russie serait plus affectée que d’autres pays et, notamment, ses partenaires du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) par la crise économique et financière mondiale en cours. Des difficultés dont les conséquences pourraient être une rétrogradation de l’économie russe au-delà de la dixième place mondiale alors qu’elle est actuellement septième.
Jean-Louis Pommery
© 2009 LesNouveauxMondes.org