Les Etats-Unis veulent pouvoir discuter de tout avec les Chinois, des droits de l’homme aux droits d’auteur même si l’économie demeurera la question la plus importante surtout en ces temps de crise.
La nouvelle secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a pris le relais de Barack Obama et du nouveau secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, sur le dossier brûlant des relations entre la Chine et les Etats-Unis. La nouvelle stratégie américaine est de pouvoir parler de tout même si, selon Hillary Clinton, l’économie demeurera la « pièce maîtresse » des discussions entre les deux pays au moment où le monde connaît une crise économique et mondiale. Et, surtout, en parlant de tout, les Etats-Unis ne veulent pas ménager les Chine sur des questions cruciales comme a eu tendance à le faire George Bush et son Administration à la grande joie des dirigeants de Pékin qui n’ont connu que quelques attaques rhétorique mesurées de Washington au sujet des droits de l’homme et des dépenses militaires ces huit dernières années.
Les premières salves ont été tirées ces derniers jours avec les propos sans fard du secrétaire au Trésor accusant le gouvernement chinois de ne pas jouer le jeu de la concurrence en « manipulant » sa monnaie et en aidant en cachette ses exportateurs ce qui a valu une dénégation rapide et ferme venue de Pékin. Mais les prochaines attaques se profilent au vu des propos de Hillary Clinton qui a expliqué: «Le dialogue stratégique qui avait été entamé avec l'administration Bush est devenu un dialogue économique. C'est un aspect très important de nos relations mais ce n'est pas le seul aspect. Nous allons donc travailler ensemble au gouvernement pour élaborer une approche plus complète, ce qui à notre avis sera plus conforme au rôle important que la Chine joue et va jouer, comme acteur régional et international, sur tant de sujets importants». Une déclaration qui a de quoi inquiéter la Chine.
Alexandre Vatimbella
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