Lorsque le Premier ministre chinois va venir en Europe pour le Forum de Davos et une réunion avec l’Union européenne, il évitera la France. Une situation qui risque de perdurer.
La Chine veut infliger à la France plusieurs humiliations en retour de celles qu’elle estime avoir subies de sa part. Non seulement Nicolas Sarkozy a rencontré le Dalai Lama pendant la président française de l’Union européenne mais il y a eu les incidents lors du passage de la flamme olympique à Paris, il y a eu les hésitations loufoques quant à la présence du président français lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Pékin alors que la Chine estimait que la France était son meilleur allié en Europe. La déception a donc été une autre humiliation et, en Chine, les humiliations se paient au pris fort tant « perdre la face » est une position inacceptable.
Dès lors, il ne faut guère s’étonner que la Chine ait demandé à nouveau à la France d’adopter une position responsable sur le Tibet et que la prochaine visite de Wen Jiabao en Europe évite soigneusement la France et les Français. Bien évidemment, les contrats qui devraient être signés à cette occasion oublieront certainement les entreprises françaises. La visite du premier ministre chinois sera ponctué de deux rendez-vous importants : le premier devant le Forum économique mondial de Davos où il sera reçu pour prononcer le discours d’ouverture et le deuxième pour un mini-sommet sino-européen afin de rattraper celui qui devait avoir lieu lors de la présidence française annulé au dernier moment par la Chine suite à la rencontre Nicolas Sarkozy-Dalai Lama…
Ce qu’il y a d’étonnant dans l’affaire c’est que Wen Jiabao se rendra en Grande Bretagne et rencontrera les autorités tchèques alors que le gouvernement britannique et la République tchèque n’ont pas manqué de marquer leur opposition à la politique chinoise au Tibet et l’ont fait savoir. Du coup, au-delà des symboles, il n’est pas inutile de s’interroger sur les promesses qu’auraient pu faire le gouvernement français à la Chine à propos du Tibet en échange notamment de juteux contrats économiques, ce qui expliquerait de manière plus convaincante l’ire de l’Empire du Milieu…
Alexandre Vatimbella
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