De plus de 21.000 points à moins de 10.000 à Bombay, de 3.000 à 1.800 à Shanghai, de 2.500 à 631 à Moscou, de près de 65.000 à un peu plus de 37.500 à Sao Paulo les chutes des indices des bourses des pays du Bric sont vertigineuses en 2008. Et rien ne laisse espérer un retournement de tendance à court terme.
Plus de 70% de baisse en Russie, 65,5% en Chine (près de 50% à Hong Kong), près de 53% en Inde, plus de 41% au Brésil, les chutes des bourses des pays du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) donnent le tournis aux analystes de ces pays émergents dont les places financières affichaient pourtant une insolente opulence fin 2007 et début 2008. Les nouveaux riches ont chuté dans les mêmes proportions et les capitalisations boursières des fleurons de l’industrie du Bric ont fondu comme neige au soleil. Gazprom, la société russe de pétrole et de gaz, semblait être partie pour devenir la nouvelle Standard Oil mondiale avec ses gisements importants et ses revenus impressionnants. Las, aujourd’hui, elle ne peut même plus rembourser ses emprunts sans chercher désespérément de l’argent frais auprès des banques.
La Bourse de Shanghai a subi la plus forte baisse de ces dix-huit années d’existence alors que la Bourse de Moscou a perdu les deux-tiers de sa valeur en six mois ! La Bourse de Sao Paulo, elle, a connu sa première baisse annuelle depuis que le président Lula da Silva est arrivé au pouvoir il y a cinq ans. Que dire de la Bourse de Bombay qui en quelques mois est passé de son record historique au-dessus de 21.000 points en janvier 2008 à un indice sous les 10.000 points à la fin de la même année…
Pour les experts, la confiance ne devrait pas revenir en ce début d’année et l’on risque d’assister à des baisses encore importantes. Néanmoins, ils demeurent relativement optimistes pour le deuxième semestre de 2009 estimant que les investisseurs devraient revenir sur les places financières des pays du Bric.
Alexandre Vatimbella
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