Les attentats terroristes de Mumbai ont montré qu’aussi en matière de services informatiques, la sécurité était déficiente. Une menace à venir pour ce secteur si emblématique de la croissance indienne ?
Que se passerait-il si les services informatiques délocalisés en Inde par de nombreuses entreprises mondiales étaient paralysés par des attentats terroristes ? C’est la question dérangeante qui se pose après ceux qui viennent d’ensanglanter Mumbai et qui ont révélé la fragilité des sécurités des sociétés de services informatiques indiennes qui se chargent des services délocalisés par les entreprises occidentales dont elles sont devenues le « back office ». Car une attaque terroriste pourrait aussi bien paralyser une banque américaine qu’une compagnie aérienne européenne puisque l’on estime que pas moins de sept délocalisations sur dix dans ce secteur ont eu lieu en Inde. Ainsi, les très nombreux investissements qui ont été faits par les sociétés de services informatiques indiennes ont concerné les infrastructures mais aussi la qualité du service qui leur permet désormais de sous-traiter des tâches de haute technicité. En revanche, les investissements dans le domaine de la sécurité, notamment la possibilité de pouvoir basculer l’activité sur un autre centre de travail sécurisé en cas de problèmes, sont demeurés insuffisants surtout depuis que la menace terroriste soit montée d’un cran après les attentats du 11 septembre 2001 à New York. Des investissements qui sont souvent vus comme improductifs au vu de la faible probabilité d’une attaque terroriste. De même, les entreprises occidentales qui ont délocalisées ont souvent pris des risques, selon certains experts. Au lieu de délocaliser entièrement ces services comme beaucoup l’ont fait, elles auraient du garder au moins 30% de cette activité dans leur pays.
Alexandre Vatimbella
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