L’agriculture est un secteur à la traîne en Inde avec des taux de croissance très bas dus à des structures et à des pratiques souvent archaïques. Or, vu l’accroissement de la population et les possibles crises alimentaires, il est urgent d’entreprendre une vaste modernisation.
Le gouvernement indien veut sortir l’agriculture de sa léthargie et lui permettre d’atteindre des taux de croissance annuels de 6%. Pour cela, il table sur une alliance entre les secteurs public et privé. Une des tâches principales est d’introduire beaucoup plus de mécanisation notamment dans les domaines laitier ou horticole. Pour le ministre de l’Agriculture, Nanda Kumar qui inaugurait récemment la foire Agro Tech 2008, le secteur privé doit jouer un rôle moteur dans cette modernisation essentielle par le biais de partenariats public-privé. Il a appelé ainsi à « une deuxième révolution verte » (la première, mise en place au milieu des années soixante voulait permettre à l’Inde d’être autosuffisante avec des résultats très probants même si les agriculteurs indiens les plus pauvres n’en ont guère profité et si les dégâts sur l’environnement ont été importants). Pour lui, « la sécurité alimentaire de l’Inde est une priorité et un fort secteur agricole signifie une Inde forte ». Reste que la productivité demeure un des problèmes essentiels que doit résoudre l’agriculture indienne notamment au vu de la crise alimentaire mondiale que l’on a connu au début de l’année et qui demeurera une menace dans les années à venir dans le monde entier.
Louis-Jean de Hesselin
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