Même si les autorités chinoises n’ont pas approuvé les appels à boycotter le « Made in France » lancés sur internet, elles continuent à affirmer que la France a mal agi envers elle à propos du Tibet.
Selon l’agence de presse officielle Xinhua, « De plus en plus d'internautes chinois soutiennent la décision chinoise de reporter le sommet entre la Chine et l'Union européenne, en réaction à la rencontre prévue entre le président français Nicolas Sarkozy et le dalaï lama. Une enquête menée par Huanqiu.com, affilié au Quotidien du Peuple, montre qu'environ 98% des internautes approuvent cette décision. Selon l'enquête, 48 000 des personnes interrogées se sont déclarées favorables à la décision de la Chine de reporter le sommet sino-européen, et seules 980 personnes ont déclaré ne pas soutenir la décision du gouvernement. » De son côté, le ministère des Affaires étrangères par la voix de son porte-parole a réitéré ses propos sur la responsabilité de la France : « Actuellement, les relations entre la Chine et l'Union européenne, en particulier avec le report du sommet UE-Chine, ont été affectées. La raison est l'insistance du dirigeant français à rencontrer le dalaï lama en dépit de la volonté de la Chine ».
Dans ce contexte, les appels au boycott des produits français lancés depuis internet comme lors de la précédente crise d’avril dernier, toujours à propos du Tibet et lors des incidents qui avaient marqué le passage de la flamme olympique à Paris, inquiètent les entreprises françaises même si, pour l’instant, les menaces n’ont pas été appliquées. D’autant que les autorités chinoises, si elles demeurent inflexibles sur le Tibet, ne souhaitent pas faire monter la tension comme l’a déclaré un haut diplomate, Wu Jiamin : « Nous devons nous respecter les uns les autres, nous concentrer sur les questions essentielles et aborder nos différences de manière appropriée ».
Alexis Levé
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