Le sommet Europe-France-Brésil qui s’est tenu à Rio de Janeiro a permis aux trois entités de se rapprocher et à la France de vendre du matériel militaire au Brésil dans le cadre d’un partenariat stratégique.
C’est le beau fixe entre la France et le Brésil. Tel pourrait être la teneur du message que Nicolas Sarkozy et Luiz Iniacio Lula da Silva ont voulu délivrer au cours de la visite que le Président français vient de rendre à son homologue brésilien. Sans oublier que l’Europe s’associe à cette lune de miel puisque Nicolas Sarkozy effectuait également ce déplacement au Brésil en tant que Président de l’Union européenne juste avant de passer le flambeau au Président de la République tchèque. Ainsi, selon Nicolas Sarkozy, « l’Europe et le Brésil doivent travailler d'une même voix pour obtenir des changements fondamentaux dans le système financier mondial et dans la gouvernance mondiale. Nous sommes décidés avec le président Lula de peser pour que les choses changent (…) Nous avons décidé d'additionner nos efforts pour poser les bases d'un système monétaire plus équilibré autour des grandes monnaies du monde et nous souhaitons également discuter et poser les bases d'une coordination économique pour mettre en place un système de relance mondiale à l'image de ce qu'a fait l'Europe ».
Concrètement, l’Union européenne et le Brésil ont décidé de travailler ensemble sur les problèmes qui seront abordés au prochain sommet du G20 qui devrait se tenir à Londres au début du mois d’avril 2009. « Nous allons travailler d'arrache-pied sur la priorité commune du Brésil et de la Communauté européenne, qui est la préparation du sommet » ont dit les deux présidents dans une déclaration remise à la presse. De même, une initiative commune européo-brésilienne sera faite au niveau de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) pour réactiver le processus du cycle de Doha au point mort pour l’instant au grand dam du Brésil qui a fortement besoin qu’il soit conclu par un accord de libre-échange notamment dans le domaine agricole.
Plus prosaïquement, les deux pays ont conclu une série d’accords sur la fourniture par la France de matériels militaires (ainsi que de la technologie qui permet de les construire) au Brésil pour un montant estimé à près de neuf milliards d’euros dont environ six milliards pour les entreprises françaises. Il s’agit d’achat de quatre sous-marins et de cinquante hélicoptères mais aussi de la construction d’un sous-marin nucléaire au Brésil avec transfert de technologie. Ce partenariat stratégique a permis au président brésilien d’affirmer, « aujourd'hui, la France est plus proche du Brésil, le Brésil est plus proche de la France ».
Alexandre Vatimbella
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