Comme la plupart des pays du monde et, notamment ceux du Bric, le Brésil a mis en place un plan pour défendre son économie face à la crise économique et financière mondiale afin de stimuler la demande intérieure et défendre sa monnaie.
Brasilia a déjà dépensé 94,8 milliards de dollars pour défendre son économie face à la crise économique et financière mondiale. Une partie de ces fonds (53,4 milliards de dollars) ont été alloués à la défense du réal, la monnaie locale avec plus ou moins de bonheur puisque la chute de la devise brésilienne a été seulement ralentie. L’autre partie (41,67 milliards de dollars) provient du déblocage des dépôts obligatoires des banques locales afin d’assurer leur solvabilité qui ont été transformés en liquidité afin de soutenir l’activité en boostant la demande intérieure face à une baisse des exportations dont celles matières premières qui sont les principales exportations du pays. Ces dépenses réduisent un petit peu plus les marges de manœuvres du gouvernement du président Luiz Iniacio Lula da Silva au moment où l’on annonce un ralentissement de la croissance pour 2009 qui ne devrait s’élever qu’à environ 3%. Un ralentissement de la croissance qui ne devrait pas, néanmoins, empêcher le Brésil de passer commande à la France de matériels militaires alors que débute aujourd’hui la rencontre avec l’Union européenne, dernière manifestation de la présidence française de l’Europe. Ainsi, la France devrait finaliser la vente d’une cinquantaine d’hélicoptères Eurocopter de même que celle de quatre sous-marins Scorpene et signer un accord en vue de construire une base de sous-marins et d’aider le Brésil à construire un sous-marin nucléaire.
Alexis Levé
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