En année préélectorale, il faut être optimiste. Une maxime que le ministre de l’Economie applique à la lettre en parlant de croissance à 9% en 2009 alors que les analystes la voient plus proche des 6%...
Il en faut beaucoup pour faire perdre son optimisme au ministre indien de l’Economie. Ainsi, Palaniappan Chidambaram continue a affirmer au mépris de toutes les projections des spécialistes et des organismes de prévision que l’Inde renouera avec une croissance de 9% au cours du deuxième semestre de 9%. Pour bien comprendre qu’il s’agit d’un optimisme quelque peu forcé, il suffit de dire que selon certains économistes, la croissance de l’Inde pourrait tomber en-dessous des 6% pour l’exercice fiscal 2009-2010 après avoir déjà chute en –dessous des 7,5% pour l’année fiscale en cours (voir en-dessous des 7% pour certains analystes) qui se terminera en mars 2009 ! D’autant qu’après avoir affirmé un peu à la légère que l’Inde ne serait pas touché par la crise mondiale, le gouvernement indien a du reconnaître que celle-ci avait durement touché le système financier en faisant chuter lourdement la Bourse de Bombay de 50% depuis le début de l’année et fait fuir une bonne partie des capitaux étrangers qui s’étaient investis dans le pays l’année dernière. Mais il vrai qu’en année préélectorale le gouvernement doit se montrer optimiste pour ne pas se prendre une veste aux prochaines élections législatives comme l’annoncent déjà les politologues et même certains membres du parti du Congrès au pouvoir.
Louis-Jean de Hesselin
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