En marge de la crise économique mondiale et de l’échec cet été des négociations à l’Organisation mondiale du commerce, le Brésil revient à la charge en demandant que les barrières douanières et les subventions en matière agricole des pays riches soient supprimées.
Il y a quelques semaines, le Brésil se voyait déjà en haut de l’affiche avec, en vue, de devenir une grande puissance en quelques années grâce à ses formidables ressources énergétiques au moment où le baril de pétrole était annoncé à deux cents dollars. Non seulement le pays avait découvert des gisements de pétrole immenses au large de ses côtes mais il tablait sur les biocarburants pour être, aussi, le pays des énergies du futur. Et puis, patatras, la crise mondiale économique et financière a brisé, pour l’instant, ce rêve. D’autant que les biocarburants loués dans un premier temps comme le substitut parfait du pétrole sont accusés depuis de n’être pas du tout aussi écologique que cela avec les projets de déforestation pour cultiver la cane à sucre et surtout d’accaparer des terres arables au moment où une crise alimentaire mondiale a failli éclater.
D’où une nouvelle offensive du gouvernement brésilien pour vanter les biocarburants et demander que ceux-ci ne soient pas ostracisés. Ainsi, le ministre des Affaires étrangères, Celso Amorim a déclaré que pour que « les biocarburants soient une option viable pour les pays les plus pauvres, » il était « essentiel d'ouvrir les marchés pour qu'ils puissent être commercialisés ». Pour cela, il était « nécessaire et urgent que les pays riches soient disposés à éliminer les deux principaux obstacles du secteur: la pratique des subventions agricoles et l'imposition de barrières commerciales prohibitives, douanières et non douanières ». Un appel qui, par les temps de crise qui courent, a peu de chance d’être entendu…
Louis-Jean de Hesselin
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