Retardée pour cause administrative ou politique, toujours est-il que l’accord sur la fourniture de combustible, de matériels et de technologies nucléaires entre les deux pays a été paraphé par le Président des Etats-Unis le rendant désormais effectif.
"Aujourd'hui, j'ai l'honneur de signer la législation qui renforcera les liens toujours plus importants entre les deux plus grandes démocraties au monde", a déclaré Le président américain George W. Bush au cours de la cérémonie organisée à la Maison Blanche pour la ratification du fameux accord nucléaire indo-américain qui va enfin permettre à l’Inde de pouvoir se fournir en combustible, en matériels et en technologies dans ce domaine crucial pour le développement de son économie auprès des Etats-Unis.
"Cet accord envoie un message au monde: les nations qui suivent le chemin de la démocratie et qui ont un comportement responsable trouveront un ami en les Etats-Unis", a ajouté George W Bush faisant allusion, à la fois, à la dérogation obtenue par l’Inde (elle n’a pas signé le traité de non-prolifération atomique et n’aurait donc pas du obtenir un tel accord) et le problème posé par l’Iran et sa volonté de maîtriser l’atome soi-disant à des fins pacifiques ce dont doute la communauté internationale.
Cet accord entre l’Inde et les Etats-Unis a permis de faire sauter le verrou qui empêchait l’Inde depuis trente ans de pouvoir acheter ce dont elle avait besoin en matière nucléaire après qu’elle se soit dotée de la bombe atomique en cachette. Car, après la levée de l’embargo par l’Agence de l’énergie atomique (AIEA) et par le groupe des quarante-cinq nations capables de fournir le combustible, le matériel et les technologies, l’Inde n’avait pas attendue la signature de George Bush pour signer un accord de coopération nucléaire avec la France et d’entamer des négociations avec la Russie.
Louis-Jean de Hesselin
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