La Nano ne sera pas produite au Bengale mais ailleurs en Inde. C'est une décision irrévocable de Tata Motors qui a fait descendre dans la rue des milliers de manifesfants mécontents.
Les paysans du Bengale et leurs mentors politiques ont gagné: Tata ne produira pas la fameuse Nano à 2500 dollars dans l'Etat du Bengale occidental mais dans un autre Etat indien, plusieurs ayant déjà fait acte de candidature. C'est un coup dur pour le gouvernement du Bengale qui s'était lui-même investi dans ce projet qui devait procurer de l'emploi et des taxes dont cet Etat, un des plus pauvres de l'Inde, a fortement besoin. Mais c'est aussi un coup dur pour Tata Motors puisque l'usine de Singur d'où devaient sortir les Nanos était déjà construite à 90%. Dès l'annonce de ce retrait, des milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour protester contre cette décision que le PDG de Tata a qualifié "d'irrévocable".
Rappelons que le conflit entre Tata Motors et les paysans de la région expropriés de leurs terres pour permettre la construction de l'usine avait pris un tour violent ces dernières semaines. Les paysans accusaient en effet le constructeur automobile indien mais aussi l'Etat du Bengale occidental de les avoir spoliés de terres agricoles de très bonne qualité - alors qu'une crise alimentaire mondiale fait rage - mais aussi de ne pas les avoir indemnisés correctement. Au-delà de la réalité de ces propos, les autorités indiennes craignent que cette révolte paysannne n'est un effet dévastateur sur les projets d'investissements étrangers dans le pays au moment où celui-ci en a excessivement besoin pour édifier son tissu industriel et ses infrastructures.
Alexandre Vatimbella
© 2008 LesNouveauxMondes.org
Les paysans du Bengale et leurs mentors politiques ont gagné: Tata ne produira pas la fameuse Nano à 2500 dollars dans l'Etat du Bengale occidental mais dans un autre Etat indien, plusieurs ayant déjà fait acte de candidature. C'est un coup dur pour le gouvernement du Bengale qui s'était lui-même investi dans ce projet qui devait procurer de l'emploi et des taxes dont cet Etat, un des plus pauvres de l'Inde, a fortement besoin. Mais c'est aussi un coup dur pour Tata Motors puisque l'usine de Singur d'où devaient sortir les Nanos était déjà construite à 90%. Dès l'annonce de ce retrait, des milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour protester contre cette décision que le PDG de Tata a qualifié "d'irrévocable".
Rappelons que le conflit entre Tata Motors et les paysans de la région expropriés de leurs terres pour permettre la construction de l'usine avait pris un tour violent ces dernières semaines. Les paysans accusaient en effet le constructeur automobile indien mais aussi l'Etat du Bengale occidental de les avoir spoliés de terres agricoles de très bonne qualité - alors qu'une crise alimentaire mondiale fait rage - mais aussi de ne pas les avoir indemnisés correctement. Au-delà de la réalité de ces propos, les autorités indiennes craignent que cette révolte paysannne n'est un effet dévastateur sur les projets d'investissements étrangers dans le pays au moment où celui-ci en a excessivement besoin pour édifier son tissu industriel et ses infrastructures.
Alexandre Vatimbella
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