Lors d’une visite du président pakistanais à Beijing, de nombreux accords ont été conclus entre les deux alliés qui ont renouvelé avec faste leur bonne entente.
Ce n’est sans doute pas un hasard si la première visite officielle du nouveau président pakistanais, Asif Ali Zardari, veuf de Benazir Bhutto, ait eu lieu en Chine. En effet, depuis son indépendance voilà soixante ans, le Pakistan s’est immédiatement tourné vers l’ennemi héréditaire de l’Inde pour devenir son allié proche dans la région afin de sauvegarder son indépendance qu’il pensait menacée par l’Inde qui, de son côté, se rapprochait de l’Union Soviétique. Et les liens entre les deux nations ne se sont jamais relâchés depuis au grand dam de l’Inde qui a pu en apprécier la qualité lorsqu’en septembre dernier la Chine s’est opposée au dernier moment à l’accord nucléaire Indo-américain puis, après sa défaite, en réclamant que le Pakistan puisse obtenir le même traitement privilégié ce qui a réveillé, bien entendu, le sentiment d’encerclement fort en Inde sachant que la Birmanie et le Bengladesh entretiennent eux aussi des relations fortes avec la Chine. Hu Jintao, le président chinois, s’est ainsi félicité des bonnes relations entre les deux pays et Asif Ali Zardari a plaidé pour leur renforcement. Cette première visite officielle a été également l’occasion de signer de nombreux accords, notamment en matière économique. Les principaux ont concerné le commerce, l’agriculture, l’exploitation minière et l’espace.
Louis-Jean de Hesselin
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