La rencontre entre l’Asie et l’Europe s’est achevée avec la volonté des deux parties d’aller au sommet du G20 à Washington pour prendre de vraies décisions et mettre sur pied de profondes réformes selon les termes de Nicolas Sarkozy.
Le sommet de l’Asem (Asie-Europe) a vu une belle unanimité entre les 43 pays présents qui ont demandé de profondes réformes du système financier mondial et qui ont tous décidé – la Chine y sera – d’aller au sommet du G20 (qui comprend les membres du G8 - Etats-Unis, Canada, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Russie, onze grands pays émergents dont la Chine, l’Inde et le Brésil, plus l'Union européenne.) de Washington le 15 novembre prochain pour prendre de vraies décisions.
Dans son discours de clôture, le Premier ministre Wen Jiabao a ainsi déclaré que « Nous avons besoin d'innovation financière pour mieux servir l'économie, mais avons encore plus besoin d'une plus grande régulation financière pour assurer la stabilité financière ». Il a ajouté que « L'économie virtuelle doit être coordonnée avec l'économie réelle, il ne faut pas que les problèmes de l'économie virtuelle influencent le développement de l'économie réelle ». De ce point de vue, il a estimé que les mesures qui avaient été prises jusqu’à présent pour tenter de juguler la crise financière n'étaient pas "suffisantes". Enfin, il a confirmé ce que Nicolas Sarkozy avait annoncé quelques heures plus tôt, la présence de la Chine à Washington pour le sommet du G20 en affirmant qu’elle prendrait une « part active » et qu’elle discuterait « avec les dirigeants du monde de mesures pour faire face à la crise financière de manière pragmatique et commune ».
Prenant la parole après le Premier ministre chinois, le Président de la république française et actuel Président de l’Union européenne, Nicolas Sarkozy a indiqué que les propos de Wen Jiabao étaient « très illustratifs de l'état d'esprit de nos amis d'Asie ». Ces pays d’Asie qui veulent être offensif à Washington : « avant la préparation de ce sommet tous nous ont fait part de leur volonté que ce sommet soit conclusif, qu'il y ait des décisions. Et chacun a parfaitement compris qu’il n'était pas possible de se réunir uniquement pour parler. Des décisions seront prises » a ajouté Nicolas Sarkozy.
Alexandre Vatimbella
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