Comme prévu, l’économie de la chine est dans une phase de ralentissement, la croissance passant sous la barre symbolique des 9%. Reste à savoir si celle-ci va ou non s’accélérer dans les mois qui viennent.
La crise mondiale a fait passer la croissance de la Chine sous les 10% (9,9%) sur les trois premiers trimestres 2008 selon les chiffres que viennent de publier les autorités gouvernementales. Le chiffre de la croissance au troisième trimestre reflète bien cette baisse puisqu’il s’établit à 9%, la première fois depuis 205 que ce taux passe sous la barre des 10%. Il ne devrait donc pas y avoir de sixième année consécutive de croissance à deux chiffres. Ce ralentissement était prévu par l’ensemble des économistes et des organismes internationaux.
Selon les projections, une croissance de l’économie chinoise de 9% correspond globalement à une croissance de 2% ou de 3% dans un pays comme la France. Or l’on sait qu’un tel taux pour la Chine ne lui permet pas d’absorber les millions de nouveaux travailleurs qui arrivent chaque année sur le marché du travail ni de pouvoir financer son développement. Les analystes estiment que cette baisse de la croissance provient à la fois du ralentissement des exportations et du marasme du marché de l’immobilier. La consommation interne n’a pu venir totalement à la rescousse de l’économie pour l’instant. Certains affirment toutefois qu’il faut y intégrer aussi « l’effet Jeux olympiques » qui veut qu’un pays connaisse des difficultés de croissance après avoir organisé cet événement. Or, cet effet n’est non seulement pas systématique mais il ne se produit que l’année d’après les JO en général…
Le gouvernement chinois a immédiatement réagi à ces chiffres et le Premier ministre, Wen Jiabao, a déclaré que "notre économie reste vigoureuse et capable de se défendre face aux risques internationaux". Néanmoins, pour la rendre encore plus vigoureuse, le gouvernement envisage de nouvelles mesures fiscales en faveur des entreprises, des aides pour le marché immobilier en crise ainsi qu’une aide aux exportations mais aussi à la consommation intérieure même si celle-ci demeure encore vigoureuse, les ventes au détail ayant progressé de 22% depuis le début de l'année et de +23,2% en septembre 2008.
Alexandre Vatimbella
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