Comme les autres pays émergents, le Brésil pensait pouvoir passer à travers la crise économique mondiale venue des Etats-Unis. Après des discours dans ce sens, les autorités reconnaissent dorénavant les problèmes à venir sous fond de chute boursière.
Le début de la semaine boursière aura eu raison de l’optimisme des pouvoirs publics brésiliens. Les fortes chutes lundi et mardi et celle prévisible d’aujourd’hui de la Bourse de Sao Paulo, qui a perdu près de la moitié de sa valeur en 2008, font dorénavant peser le spectre d’un ralentissement drastique de l’économie du Brésil avec un crédit beaucoup plus difficile à trouver pour les entreprises et les particuliers. Selon le ministre brésilien des Finances, Guido Mantega, la crise financière internationale va affecter le marché du crédit interne et elle ralentira la croissance en 2009. Ce dernier était avec le président Luiz Inacio Lula da Silva les deux voix les plus optimistes quant à la solidité de l’économie brésilienne. Or, le Président brésilien, lui aussi, vient de reconnaître que le pays devait se préparer à des « difficultés » tout en rappelant que les fondamentaux de l’économie du pays étaient sains.
Jean-Louis Pommery
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