Les compagnies aériennes russes connaissent des difficultés économiques importantes et le récent crash d’un Boeing d’Aeroflot ce week-end semble en être malheureusement la confirmation. D’où la volonté de l’Etat de créer une grande compagnie publique.
Même si Aeroflot n’est pas concernée par la mégafusion que souhaite faire le gouvernement russe dans le domaine de l’aéronautique pour sortir la plupart des compagnies aériennes du marasme économique dans lesquelles elles se trouvent, le crash, ce week-end d’un Boeing 737 sur des lignes intérieures remet en avant le problème d’une flotte vieillissante ainsi que les rumeurs sur les économies qui pourraient être faites par certaines compagnies sur la sécurité pour réduire leurs coûts. Sans parler, comble de l’ironie dans un pays baigné dans l’or noir, d’une impossibilité pour de nombreuses compagnies de payer leurs factures de kérosène.
D’où la volonté du gouvernement de Vladimir Poutine de procéder à la création d’une grande compagnie aérienne publique qui reprendrait notamment les activités d’AiRUnion, un consortium regroupant déjà plusieurs compagnies. La nouvelle entité passerait sous le contrôle de Russian Technologies, une structure publique. Cette dernière a indiqué que le nouveau groupe comprendra, outre AiRUnion, Atlant Soyouz et des compagnies régionales dont KrasAir, GTK Russia, Kavminvodyavia, Orenburg Airlines, Saratov Airlines, Domodevo Airlines, Samara Airlines et Vladivostok Airlines. Les dettes cumulées de toutes ces entités se montent à 800 millions de dollars.
Louis-Jean de Hesselin
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