Alors que le Président Bush a exhorté le Congrès américain de ratifier l’accord nucléaire entre les Etats-Unis et l’Inde, cette dernière vient d’annoncer qu’elle allait signer des accords du même type avec la France et la Russie.
L’autorisation accordée par le NSG (Nuclear Suppliers Group), le groupe des 45 pays fournisseurs de nucléaire au commerce avec l’Inde pour ses installations nucléaires civiles s’applique non seulement au traité entre les Etats-Unis et l’Inde que le Congrès américain doit maintenant ratifier (le Parlement indien l’a déjà fait voilà plusieurs semaines) mais également à tout accord du même genre. Et l’Inde compte bien profiter au plus vite de cette autorisation pour signer des contrats pour pouvoir se fournir en combustible et en technologies nucléaires dont elle a absolument besoin pour accroître sa production en électricité essentielle pour le développement économique du pays.
C’est dans ce sens qu’il faut prendre les déclarations du ministre des Affaires étrangères indiens qui vient de déclarer : "Nous devons attendre que tout le processus soit achevé avant de faire du commerce nucléaire avec les Etats-Unis (mais) rien ne nous empêche de signer avec d'autres pays (...) et nous le ferons dès que possible". Rappelons que la Russie est un partenaire depuis longtemps de l’Inde dans ce domaine, lui vendant déjà de l’uranium pour des centrales non concernées par l’embargo jusqu’à présent en vigueur, sanctionnant l’Inde pour ne pas avoir ratifier le traité de non-prolifération nucléaire tout en possédant la bombe atomique. Quant à la France, elle est aussi un partenaire historique de l’Inde dans ce domaine puisque, par exemple, la plupart des scientifiques spécialisés dans le nucléaire ont été formés dans l’hexagone. De plus, lors du voyage officiel de Nicolas Sarkozy en Inde, ce dernier avait négocié la fourniture de centrales nucléaires dont on attend désormais la validation effective de la vente.
Alexandre Vatimbella
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