Confiance est le maître-mot que les autorités chinoises tentent d’imposer ces derniers jours quant au questionnement sur la capacité de résilience de l’économie chinoise et de son secteur financier face à la crise mondiale qui n’en finit pas de s’aggraver.
Alors que la crise financière s’aggrave de jours en jours et que Wall Street vient de connaître, lundi, une baisse historique de près de 7% après que la Chambre des Représentants américaine ait refusé de voter le plan gouvernemental de sauvetage du secteur bancaire de 700 milliards de dollars, les autorités chinoises demeurent confiantes dans la capacité de leur pays à pouvoir faire face aux turbulences internationales. Ainsi, Liu Mingkang, le président de l'organe de tutelle des banques de Chine a estimé que l'économie du pays avait une stabilité et qu’elle était capable de la conserver malgré la crise mondiale. Cependant, il a aussi insisté sur le fait qu'aucun pays ne saurait survivre isolé du reste du monde. De même, selon lui, le plan américain de 700 milliards de dollars autorise une reprise de la confiance dans le secteur mais n'est pas suffisant pour renverser la situation. Evidemment, la crise mondiale ne peut pas ne pas avoir de retombées sur la Chine : "Le taux de croissance de l'économie chinoise va sans doute baisser, a-t-il expliqué. Cette année il tombera entre 9 et 9,5% alors qu'il était de 11% l'année dernière. Mais j'y vois là une bonne nouvelle. La Chine n'a plus besoin d'un taux de croissance si élevé. Ce dont nous avons besoin, c'est d'une croissance de qualité." Cette croissance, il pense que le pays la trouvera dans une plus grande consommation intérieure couplée avec une hausse des investissements qui viendront contrebalancer la baisse des exportations déjà effective cette année 2008. Quant au secteur financier chinois, "je pense que le secteur de la finance en Chine est prêt à accueillir les professionnels qui viennent de perdre leur emploi à Wall Street, a-t-il dit. Ils peuvent rejoindre les équipes de la finance chinoise pour faire profiter nos institutions de leur expérience." Reste à savoir si leurs émoluments seront de même niveau…
Alexandre Vatimbella
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