Ce que l’on appelle désormais le « scandale du lait contaminé » prend tous les jours des proportions de plus en plus grandes. Et met à mal la confiance des consommateurs chinois dans les produits locaux.
C’est donc toute la filière laitière qui est désormais touchée par le scandale du lait contaminé. Cantonné au départ dans le lait en poudre pour nourrissons, il s’est étendu au lait liquide de grande consommation où l’on a aussi retrouvé de la mélanine utilisée pour augmenter la teneur en protéines du produit et qui a causé de graves intoxications pouvant entraîner la mort. Il est impossible, pour l’instant, de dire combien de personnes ont été contaminées mais il se pourrait que le nombre soit très important.
Devant la tournure prise par les événements, les autorités ont enclenché toute une série de mesures de contrôle et de protection qui ne répond pourtant pas à une question troublante : comment se fait-il que celles-ci aient attendu aussi longtemps avant de prendre au sérieux cette affaire dont les prémisses lui étaient connues dès mars dernier ? Il semble, une nouvelle fois, qu’elles aient voulu minimiser, voire cacher, cette affaire embarrassante qui prouve que les problèmes de qualité que peuvent rencontrer les produits « made in China » n’ont pas été réglé même s’il convient d’ajouter que l’on trouve des problèmes de qualité dans tous les pays du monde.
En tout cas, cette histoire a un retentissement international mais, ce qui semble assez nouveau, aussi local. Ainsi, de très nombreux consommateurs déboussolés et apeurés ont décidé de ne plus acheter du lait produit en Chine mais aussi du lait vendu en Chine et produit ailleurs dans le monde. Depuis plusieurs jours, par exemple, les « Chinois de Chine » envahissent en nombre Hong Kong pour acheter du lait et repartent avec des cartons pleins de boites et de bouteilles. Il sera intéressant de voir dans les prochaines semaines si cette défiance aura des conséquences économiques mais aussi politiques…
Alexandre Vatimbella
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