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mercredi 24 septembre 2008

BRESIL-ECONOMIE. Le président brésilien demande des mesures au niveau mondial pour reconstruire le système financier

Du haut de la tribune des Nations Unies, Lula a exhorté la communauté internationale à se battre contre l’avidité des spéculateurs et plaidé pour une nouvelle architecture financière mondiale.


Présent comme la plupart des chefs d’Etat de la planète à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, Luis Inacio Lula da Silva, le Président du Brésil, a pris la parole pour demander que le monde se mobilise pour bâtir un nouveau système financier plus sain : «La nature mondiale de cette crise signifie que les solutions que nous adoptons doivent être aussi mondiales, décidées dans le cadre d'un forum légitime et digne de confiance, et non pas imposé». Estimant, en outre, qu’il existe un lien spéculatif entre la montée du prix du carburant et la crise alimentaire, il a déclaré que la communauté internationale ne doit pas «permettre que le fardeau de l'avidité sans limite d'une poignée de gens ne retombe sur les épaules de tous», ajoutant que «L'euphorie des spéculateurs est la cause de l'anxiété de peuples tout entier alors que se déroulent des désastres financiers qui menacent l'économie mondiale». Plaidant pour une régulation des marchés financiers internationaux, il a estimé que «L'intervention indispensable des autorités étatiques a défié les fondamentalistes du marché et montre que l'heure est aux décisions politiques » et que les institutions économiques internationales n'avaient «ni l'autorité ni les instruments qu'il faut pour contenir l'anarchie spéculative. D’où la nécessité, selon lui de les reconstruire «sur des fondations entièrement nouvelles».

Au cours de ce discours, le Président brésilien est aussi revenu sur le débat autour des biocarburants. Rappelant son «obsession concernant le problème de la faim» afin de mieux défendre l’option controversée de son gouvernement en faveur de la production sur une vaste échelle de biocarburants, il a affirmé que «l'expérience du Brésil montre que la production d'éthanol à partir de la canne à sucre et des biodiesel réduit notre dépendance aux énergies fossiles, créent des emplois, régénèrent les terres dégradées et sont pleinement compatibles avec la croissance de la production alimentaire».


Jean-Louis Pommery

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