CHINE-INDE-BOURSE. Fortes chutes des bourses chinoises et indiennes
Les Bourses de la région Asie-Pacifique ont lourdement chuté vendredi dans le sillage de Wall Street et des places européennes la veille. Les investisseurs réagisse vivement à la nouvelle flambée du prix du pétrole qui a dépassé jeudi pour la première fois les 140 dollars le baril, puis 141 dollars vendredi, délaissant du coup les actions pour le marché de l’or noir.
Plus de 5% de baisse à Shanghai, plus de 4% à Bombay et à New Dehli, plus de 3% à Taipeh, près de 2% à Hong Kong, les Bourses de Chine et d’Inde sont en fortes baises après les légers rebonds ces deux derniers jours confirmant leur dépréciation constante depuis le début de l’année, mouvement qui s’est amplifié ces dernières semaines avec l’envolée du prix du pétrole, la hausse des prix des denrées alimentaires, la spirale inflationniste et le ralentissement de la croissance.
L’indice Composite de Shanghai est revenu aux alentours de 2.700 points, niveau inimaginable il y a peu et qu’aucun investisseur chinois n’envisageait, espérant que le gouvernement serait capable de le maintenir autour de 3.000 points. Quant au Sensex de New Dehli, le record de 20.000 points de l’année dernière est très loin avec un passage aujourd’hui sous la barre des 13.000 points !
Les Bourses chinoises et indiennes ne sont pas les seules à connaître ces chutes puisque l’ensemble des bourses de la région Asie-Pacifique sont dans le rouge, l’indice Nikkei, par exemple, cédant plus de 2% pour terminer à son plus bas niveau depuis le 12 mai. "Les ventes ont été très intenses dès l'ouverture. Les investisseurs se sont bousculés pour réduire leurs positions après avoir assisté au plongeon de Wall Street", a raconté à l’AFP Steven Huang, analyste chez President Securities à Taïpei. "Les investisseurs sont inquiets de la hausse des prix des matières premières et du pétrole. Cela réveille leurs craintes inflationnistes. Les gérants de fonds redoutent l'impact de l'inflation en Asie", a indiqué à l’agence de presse Jose Vistan, de chez AB Capital Securities à Manille. "Il n'y a que des nouvelles négatives. Outre les prix élevés du pétrole, les incertitudes politiques et les possibles resserrements monétaires pèsent sur le marché", s'est lamenté de son côté Bhaskar Kapadia, courtier chez Pyramid Securities en Inde.
Jean-Louis Pommery
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