Le PNB (Produit national brut) mondial a augmenté de 4,8% en 2006 par rapport à 2005, mais de 50% comparé à 1995, selon le rapport de la Banque Mondiale, «Indicateurs de développement 2008» (IDD), qui présente un panorama détaillé de l'évolution économique mondiale et que l’institution internationale vient de publier. La part des pays à revenus faibles et moyens, ce que l’on appelle les «pays émergents», est passée de 34% à 41%. Dans le même temps la richesse mondiale a fortement augmenté, passant de 39 trillions de dollars en 1995, à 58,6 trillions en 2006
Les données du rapport IDD 2008 sont d'autant plus intéressantes qu’elles sont calculées en Pouvoir de parité d'achat (PPA), ce qui permet de prendre en compte les coûts réels des produits et des services consommés dans chaque pays. Première conséquence de taille, les économies chinoise et indienne pèsent moins lourd que ce que les études ont suggéré ces dernières années. Le rapport corrige ainsi le PNB chinois de 40% et celui de l'Inde de 36% en 2005. Malgré cette révision, la Chine est devenue cette année là la deuxième puissance économique mondiale, derrière les Etats-Unis, devant le Japon et l'Allemagne. L'Inde occupe la cinquième place. Les autres cinq poids lourds sont la Grande-Bretagne, la France, la Russie, l'Italie et le Brésil.
Une place dans les dix premiers ne signifie toutefois pas que la Chine, l'Inde, la Russie ou le Brésil sont devenus des pays à hauts revenus. Le PIB par habitant, qui reflète le niveau de vie, dans ces pays restait relativement bas en 2005 à, respectivement, 4.600 $ pour la Chine, 2.700 $ pour l’Inde, 12.700 $ pour la Russie et 8.700 $ pour le Brésil. Néanmoins, les pays en développement sont de plus en plus intégrés à l'économie mondiale, notamment grâce au commerce. Leur part dans le commerce mondial est passé de 19% en 1990 à 30% en 2006. Une part qui devrait passer à 45% en 2030 selon la Banque mondiale. Cette intégration a aussi été facilitée par les flux financiers avec des investissements directs qui ont été multipliés par dix entre 1990 et 2006 pour représenter une somme de 750 milliards de dollars. Les pays en développement ont également profité des transferts de technologies ayant déjà fait leurs preuves dans les pays industrialisés ainsi que des moyens de communication.
Alexandre Vatimbella
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