INDE-INFRASTRUCTURES. Les projets se multiplient en Inde devant la promesse d’un marché gigantesque
Les annonces d’investissement dans le secteur des infrastructures se multiplient après que les experts aient chiffré à 1 trillion de dollars le montant des capitaux requis dans la prochaine décennie pour mettre l’Inde dans le wagon des pays modernes. Dernières annonces en date celles de Deutsche Bank, de la Bank of India ou encore du Crédit Agricole.
Routes, centrales électriques, aéroports, ports en eaux profondes, réseaux électriques, l’Inde manque cruellement de nombre d’infrastructures modernes sur son territoire. Pour mettre fin à cette pénurie qui pénalise fortement son économie et sa croissance, le gouvernement va lancer de grands travaux en faisant confiance au secteur privé pour les financer et les réaliser dans la droite ligne de la libéralisation de l’économie entreprise depuis 1991.
Dans cette optique, les annonces d’organismes financiers se multiplient ces derniers temps. Ainsi, la Deutsche Bank va investir 1 milliard de dollars dans les trois ans qui viennent dans des projets de construction et dans l’immobilier ayant un rapport avec les infrastructures. Les responsables indiens de la première banque allemande ont indiqué que des accords sont en cours en ce qui concerne des routes, des centrales électriques, des aéroports et des gares.
Cette annonce vient juste après celle de la State Bank of India, le plus gros pourvoyeur de crédits en Inde, qui va s’associer avec la banque australienne Macquarie, de mettre en place un fonds doté de 2 milliards de dollars uniquement consacré aux infrastructures. Selon les dirigeants de Macquarie, ce marché des infrastructures en Inde devrait se révéler gigantesque dans les quarante prochaines années.
Quant au Crédit Agricole, il vient d’annoncer la mise en place du compartiment India Infrastructure de sa sicav CAAM Funds dont les fonds seront investis dans une quarantaine de sociétés indiennes liées aux infrastructures. Nul doute que d’autres annonces de ce type vont être faites dans les prochaines semaines et les prochains mois.
Alexandre Vatimbella